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Dans le cadre de l’ouverture du Lab’O dans l’ancien site des laboratoires Sandoz, la Maison de l’Architecture a présenté l’exposition dédiée à l’architecte Jean-Tschumi

Jean Tschumi a eu un rapport très particulier à la ville d’Orléans, cette ville pour laquelle il a créé sa première grande réalisation pour les laboratoires Sandoz, achevée en 1953. L’objectif de l’exposition est de mieux comprendre l’œuvre de ce grand architecte suisse, en mettant en lumière les caractéristiques constructives de son architecture.
Diplômé de l’École des Beaux-Arts de Paris en 1932, Jean Tschumi devient, en 1943, directeur de l’École d’architecture et d’urbanisme de l’École polytechnique de l'Université de Lausanne (EPUL) où il enseigne jusqu’en 1961. Il fut l’un des initiateurs et Président de l’Union Internationale des Architectes, dont l’un des grands prix porte toujours aujourd’hui le nom – le PRIX JEAN TSCHUMI.

L’œuvre de Jean Tschumi décline avec une grande virtuosité un large panorama des possibilités architecturales et constructives du béton armé, sous l’influence, notamment, de l’un des grands maîtres de l’architecture moderne française – Auguste Perret. Il aborde aussi bien des bâtiments publics tels que le siège de la Mutuelle Vaudoise Accidents à Lausanne (1952-1956) ou le siège de l’EPUL en 1962, que des bâtiments à vocation industrielle. Le silo à grain pour l’Union des Syndicats agricoles Romands à Renens en Suisse (1956-1959) ; les laboratoires Sandoz à Noisy-le-Sec (1946-1955) ; le siège de Nestlé à Vevey entre 1956 et 1960 ; et, tout particulièrement, les laboratoires Sandoz d’Orléans construits entre 1947 et 1953 qui lui confèrent une réputation internationale.

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Les laboratoires Sandoz sont l’une des œuvres les plus marquantes de cet architecte suisse. C’est un bâtiment industriel d’un seul tenant qui synthétise les principales orientations de l’architecture moderne entre les années 1930 et 1950. Le bâtiment s’impose encore aujourd’hui par sa rigueur constructive et sa recherche particulière des proportions. Il s’agit de l’une des œuvres majeures de l’architecture industrielle en béton armé de l’après-guerre. Au-delà de la qualité architecturale du bâtiment, l’implantation de Sandoz à Orléans pendant les années 1940 témoigne également du début du développement de l’industrie pharmaceutique dans l’agglomération qui est devenue, en moins de 50 ans, l’un des plus grands pôles nationaux.

 « Les réalisations de Jean Tschumi tiennent de toute évidence leur place parmi celles des grands maîtres du XXe siècle : Le Corbusier, Auguste Perret, Marcel Breuer, Eero Saarinen ou Bernard Zehrfuss » (Jacques Gubler).

La raison d’être de la Maison de l’Architecture du Centre est donc de sensibiliser le plus grand nombre à la qualité architecturale de l’architecture du XXe et du XXIe siècle, partout ou celle-ci existe, dans une ville ou dans une région comme la nôtre qui a tellement souffert des destructions et des opérations urbanistiques qui n’ont pas toujours été heureuses pour faire aimer l’architecture contemporaine.

 L’exposition était visible dans le hall d’entrée du Lab’O, 1 Av. du Champ de Mars, 45100 Orléans

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©
Scénographie : Christophe Moreau
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