NYA-Intro 4
A partir de 2005, un « masterplan » est projeté pour le site de l’Aquarium.
Au centre du programme, l’approche architecturale vise délibérément à créer un signal susceptible de devenir l’un des supports majeurs de la revitalisation de Coney Island. Une architecture iconique à l’égale du Centre Georges Pompidou ou du Musée Guggenheim à Bilbao – un signal urbain très identifiable. En 2006 la Wildlife Conservation Society, lance un concours international pour la réinvention de l’ancien Aquarium, mondialement connu sur le plan scientifique.
La démarche d’Enric Ruiz-Geli vise à créer de nouvelles formes de spatialité en utilisant les technologies numériques. Partisan d’une architecture écologique, biotechnique et non standard, Cloud 9 fait de l’information un véritable matériau de construction. Usant de toutes les ressources du calcul assisté par ordinateur, l'architecte tente de construire un « paysage naturel » et vivant paradoxal, en faisant sortir la « réalité digitale » des ordinateurs. Le nouvel aquarium inaugure une nouvelle typologie et un nouveau programme associant loisir, éducation, technologie et culture.
Le projet lauréat de Cloud 9 (qui ne sera cependant pas réalisé )propose une vaste structure unifiante raccordant l’aquarium aux parkings, aux promenades et aux voies de circulation jusqu'alors déconnectés sur le plan urbain.
Le toit, partie la plus emblématique du projet, ne réléve pas d’une couverture à proprement parler mais d’une peau, vivante, performative qui réagit aux conditions atmosphériques toujours changeantes. Sa projection est conçue à partir d’une analyse minutieuse du fonctionnement organique de la « peau » des spécimens marins.
Cette étude biologique vise à inventer tout un système de corrélations entre le fonctionnement d’une « peau » dans le monde naturel et celui d’une « peau-texture » réactive à l’environnement dans le monde de l’architecture.
Dans cette exposition, le projet de « Cloud 9 » est présenté en même temps que les stratégies de requalification du territoire de Coney Island, afin de démontrer également sa capacité, au-delà de l’architecture, de générer de nouvelles forces urbaines.
Enric Ruiz-Geli a été lauréat du Prix Mies van der Rohe en 1998 et du « Best Building of the World » du World Architecture Festival (WAF) en 2011. Il enseigne à l’Architectural Association à Londres. Il travaille également avec le célèbre sociologue et économiste américain Jeremy Rifkin.
Son parcours professionnel est entièrement à mettre sous le signe de l‘expérimentation. Il s’intéresse à la fusion entre le virtuel et le réel et à l'osmose parfaite entre le bâti et le paysage. Sa démarche le conduit à élaborer des enveloppes réceptives performatives qu'il conçoit comme un mariage d’écologie et de technologie en s'inspirant directement de certain processus de développement de la nature.